Alain Denoyelle, directeur pédagogique du Département formation continue

Maitre de conférences à Grenoble INP – Phelma et chercheur au LEPMI*, Alain Denoyelle est, depuis mi-octobre, directeur pédagogique du Département formation continue (DFC). Enligne vous propose de (re)faire sa connaissance.

Son parcours


Depuis son début de carrière à l’École nationale supérieure d'électrochimie et d'électrométallurgie de Grenoble (ENSEEG) aujourd’hui Grenoble INP – Phelma, où il dispense des enseignements en électrochimie, Alain Denoyelle a toujours été investi dans la « formation permanente » dans ce domaine.

Il a notamment été responsable du Master ultra propreté qui était ouvert aux élèves de 3e année mais aussi aux profils de formation continue. « Le public était en recherche de reconversion ou de promotion, notamment de techniciens vers des postes d’encadrement. » Il participait également à d’autres sessions type stages courts en formation continue et donnait des cours du soir au CNAM sur le campus. « J’ai toujours été impressionné par les gens qui venaient pour 3h de cours à 18h après une journée de boulot : c’est quelque chose ! »

« Travailler avec un public de formation continue me paraissait donc dans la continuité de mon parcours. J’ai toujours trouvé très riche de travailler avec ce public, qui a un autre parcours et a quitté le chemin des études depuis un certain temps. Il est vrai que la relation est différente, nous n’avons pas le même rapport et les approches et les questions sont souvent différentes. »


Quel est votre rôle en tant que directeur pédagogique du DFC ?


« Mon rôle consiste, en lien avec Marie-Anne Le Dain la directrice du département, à définir la stratégie et assurer le fonctionnement des formations en ayant un regard plus attentif sur le contenu, l’encadrement et le déroulé des différentes formations du DFC - que ce soit des stages courts ou des formations diplômantes. Les stages courts se déroulent soit en inter-entreprises, soit proposées et adaptées dans le cadre des besoins d’une entreprise unique. »


Pourquoi avez-vous voulu vous investir sur ce poste ?


« Je connaissais déjà l’environnement de la formation continue, ayant déjà participé en tant qu’enseignant, et j’avais envie de m’inscrire dans le cadre du projet du Département formation continue. Pour moi, c’est une force d’avoir un tel service au sein de Grenoble INP - UGA.

Mon objectif est d’accompagner le DFC dans la période actuelle sur des enjeux à différents niveaux. Certains enjeux liés à la crise sanitaire sont immédiats et très concrets. L’activité est déstabilisée bien entendu, mais le DFC saura démontrer sa capacité à s’adapter (faut-il revoir nos contenus de formation, notamment vis-à-vis des plateformes expérimentales, les outils pédagogiques...? ) et répondre aux besoins des clients en s'appuyant sur les forces de Grenoble INP.

Un autre enjeu concerne l’évolution au sein de Grenoble INP avec l’intégration des deux nouvelles écoles de l’Institut :  nous allons faire évoluer notre offre de formation continue en intégrant ces nouvelles compétences.

Un cadre plus global est de savoir ce que nous voulons mettre en avant au DFC au sein de Grenoble INP : quelle est notre relation avec les entreprises, leurs salariés. Il peut y avoir des besoins différents entre un individu et une entreprise en termes de besoins techniques, de management et de stratégie.
»


Comment fonctionnent les formations depuis la rentrée avec le contexte de crise sanitaire ?


« La formation Ingénieur en Management Technologique tourne. Un certain nombre de stages courts devaient démarrer courant novembre et décembre, dont certains avaient déjà été repoussés au printemps dernier. Toute la question est donc de savoir si nous parvenons à les maintenir ou s’il faut les faire évoluer.

Une formation intra entreprise qui était prévue en présentiel sur Paris fin novembre va avoir lieu à distance, uniquement pour la partie théorique. La partie pratique est en attente de jours meilleurs. Une autre formation sur place à Grenoble a été mise en place à la fois en présentiel et en distanciel afin de permettre à tous les stagiaires de participer.

Nos formations ont un côté pratique très important, cela fait partie de nos « plus » et ce n’est pas toujours délocalisable ou « distanciable » ! Il faut donc que l’on se pose des questions pour trouver la meilleure manière de traiter ces apports. Mais l’équipe est très bien structurée, même si le cadre est un peu chamboulé.
»

*Université Grenoble Alpes, Université Savoie Mont Blanc, CNRS, Grenoble INP